Depuis plus d'une décennie, l'Amérique latine apparaît comme une « zone de tempêtes » du système-monde capitaliste. La région a connu d'importantes mobilisations collectives contre les conséquences du néolibéralisme, avec parfois des dynamiques de luttes ayant abouti à la démission de gouvernements considérés comme illégitimes ou à la remise en cause partielle du pouvoir des transnationales. Le changement des rapports de forces dans l'arrière-cour des États-Unis et ce qui a été qualifié de « tournant à gauche » (en Bolivie, Équateur ou Venezuela notamment) sont le produit d'une crise d'hégémonie des élites traditionnelles, mais aussi de mouvements sociaux créatifs, qui ont combiné revendications démocratiques et orientation anti-néolibérale et anti-impérialiste. Cette conjoncture révèle de nombreux acteurs en résistance (indigènes, chômeurs, sans-terre, syndicalistes, féministes, etc.), ainsi qu'une multiplicité d'expérimentations démocratiques « par en bas ». </p>
Dans des contextes variés, surgissent des pouvoirs populaires qui cherchent à tâtons les chemins d'une émancipation en actes, ceci souvent contre les pouvoirs constitués, mais aussi, parfois, en lien avec des politiques publiques progressistes. Une réflexion sur un laboratoire latinoaméricain qui mène expériences démocratiques, autogestionnaires et participatives, potentiellement anticapitalistes, à une échelle locale, régionale ou nationale.</p>
édition : janvier 2013
135 pages
Gaudichaud coord. : Amériques latines, émancipations en construction
Prix
10,00 €