La renommée de ce journal qui parut sporadiquement dans la dernière décennie du XIXe siècle et s’inspirait du Père Duchesne du révolutionnaire de 1793 Jacques Hébert, dépasse un peu les milieux anarchistes. Il la doit à son style très coloré, « espatrouillant », et à son argot plein de verve, qui reste soulignons-le, très compréhensible aujourd’hui. On peut ouvrir le livre au hasard et lire sans autres efforts. Un appareil critique soigné accompagne les extraits.</br>
La (re))lecture proposée ici en chronologie, illustre ainsi l'évolution de l'anarchisme français vers le syndicalisme, à travers des évènements comme le boulangisme, le scandale de Panama, les attentats à la dynamite et l'affaire Dreyfus. Avec ses nombreux échos d'entreprises , le Père Peinard constitue aussi un témoignage de première main sur la condition des ouvriers de l'époque, ainsi que sur leurs luttes contre les "capitalos" et les "vautours", les "endormeurs" et les "ratichons", les "sergots" et les "galonnards", sans oublier les "bouffe-galette" du "Palais Bourbeux".
Les articles sont composés dans des caractères rappelant ceux de l’époque et la maquette est dessinée dans un style « journal. »</br>
400 pages
édition : DECEMBRE 2013