Comme en Indochine et dans les pays colonisés d’Afrique, la fin de la Deuxième Guerre mondiale ouvre à Madagascar une époque nouvelle : celle de la revendication pour l’indépendance nationale. Malgré certaines ouvertures du pouvoir à Paris (élargissement du suffrage électoral, droit à une représentation politique, suppression de l’indigénat et des réquisitions …), le malentendu surgit très vite entre les aspirations nationalistes et la métropole, soucieuse avant tout de maintenir le statu quo.
A Madagascar, une succession de conflits va progressivement amener le pays à l’insurrection : celle-ci éclate dans la nuit du 29 au 30 mars 1947. Les insurgés s’attaquent aux garnisons militaires et aux postes de gendarmerie, ils coupent les voies ferrées et les routes et tuent plusieurs Européens. Jusqu’en juillet 1947, l’insurrection ne cessera de s’étendre dans les campagnes pour gagner une partie importante de l’île.
éditions Karthala : mai 2000