enquête à travers la France, les menant au coeur de nombreuses entreprises, privées et publiques.</p>
On y apprend que les plus grandes sociétés de transport, d'énergie, de ménage ou d'immobilier ne lésinent pas sur les moyens pour obtenir les faveurs de certains syndicalistes : licenciements à prix d'or, versements cachés, cadeaux personnels, emplois fictifs, paiements en liquide, primes exubérantes, avancements et avantages indus, élections de délégués arrangées... la « paix sociale » n'a pas de prix !</p>
Grâce aux nombreux témoignages et documents recueillis par les auteurs (deux syndicalistes qui ont fait preuve de leur incorruptibilité et un journaliste d'investigation réputé), l'ampleur des pratiques destinées à neutraliser les syndicats en France nous est ici dévoilée. Si cette étude détaillée dénonce la complaisance de certains syndicats, elle propose aussi des solutions à la désyndicalisation massive en France, pays d'Europe le moins syndicalisé, et à la perte de leur indépendance. Car enfin, l'époque devrait plutôt être aux mobilisations syndicales les plus opiniâtres face au rapport de force imposé par le patronat et les gouvernements successifs qui, il faut bien le dire, n'ont pas été des garde-fous très efficaces contre les dérives du libéralisme et de la dérégulation.</p>
Roger Lenglet, philosophe et journaliste, spécialiste du lobbying et de la corruption (membre d'Anticor depuis 2006), est l'auteur de nombreux ouvrages dont, avec J.-L. Touly, L'Eau des multinationales. Les vérités inavouables, Paris, Fayard 2006.
Christophe Mongermont a été délégué syndical FO, puis secrétaire général des syndicats FO des entreprises CGE-Vivendi du secteur Eau à partir de 1998. Lauréat du prix Anticor 2006 pour ses combats contre les pratiques de corruption au sein du monde syndical.</p>
Jean-Luc Touly, ancien élu CGT, est juge prud'homal et conseiller juridique à Créteil. il a travaillé pendant trente ans à la Compagnie
générale des eaux Veolia. Lauréat du prix Anticor 2006 pour sa lutte contre la corruption des élus.</p>
300 pages
édition : mai 2008