«...donner une idée de ses convictions théoriques, de sa façon de converser, voire de son allure extérieure, importe bien plus que de dévider le fil de ses oeuvres dans l'ordre chronologique, en fonction de leur contenu, de leur forme et de leur efficace. « Extraites du premier essai de ce livre, ces lignes programmatiques indiquent déjà qu'il s'agit d'un ensemble vivant. La théorie du théâtre épique, la conception du Roman de Quat soûs, la question de «l'auteur comme producteur» se mêlent à des conversations, à des lettres, à des rencontres qui ont comme toile de fond les années 1930, l'exil, la montée du nazisme.
Et dans ces années de crise aigüe, transparaît la synergie entre la pensée-Benjamin et la penséeBrecht, comme par exemple lorsque Benjamin fait du Trarierspiel baroque l'ascendant du théâtre épique, ou lorsqu'il met en avant chez Brecht le geste, surtout le geste inapparent, infinitésimal, ne se situant pas dans la ligne d'attente.
Un dialogue des plus actuels entre deux grands esprits du xxe siècle - deux exilés, deux allemands, deux amis - dans une traduction nouvelle de Philippe Ivernel. Textes réunis et postfacés par Rolf Tiedemann.
254 pages
Edition : 2003