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Le développement de la culture de masse a entraîné l’érosion des formes autonomes de culture populaire et la dissolution des liens sociaux au profit d’un monde artificiel d’individus isolés, fondement de la société de consommation. Le capitalisme ne peut donc être réduit à un système d’exploitation économique, il représente un « fait social total ». Il ne tient que sur l’intériorisation d’un imaginaire et grâce au développement d’une culture du divertissement permanent. Cette uniformisation des comportements et des aspirations se présente comme l’affranchissement de toutes les contraintes (sociales, spatiales, temporelles, etc.). Survalorisée et triomphante, la culture de masse actuelle (séries américaines, nouvelles technologies, football, jeux vidéos, etc.) trouve des défenseurs même chez des intellectuels réputés contestataires. Il devient donc urgent de mener une critique intransigeante du mode de vie capitaliste afin de comprendre comment la civilisation du loisir participe de la domestication des peuples. Mars 2010 256 pages