Depuis quelques années, on n’a de cesse de proclamer « le retour de Marx »,
notamment pour vanter ses analyses des contradictions de l’économie capitaliste.</br>
Ce retour en grâce ne concerne pas sa conception de l’histoire, qui reste
cantonée au rayon des antiquités, au côté des « expériences socialistes ».
Les auteurs plaident ici pour un retour, fût-ce critique, sur cet élément clé de la
pensée de Marx, obscurci par les simplifications de tout bord.</br>
Pour Marx, témoin et historien des révolutions, l’action est déterminante : il
s’agit de penser l’Histoire pour la faire, et on ne peut penser l’Histoire sans
prendre en compte les rapports sociaux.</br>
Dans une langue claire et accessible, Jean-Numa Ducange et Mohamed Fayçal
Touati exposent les fondements de la conception matérialiste de l’histoire, ainsi
que les textes et l’action de Marx au moment des révolutions de 1848 et 1871.
Ce travail passe aussi par un retour aux textes. Outre les travaux historiques
(Les luttes de classes, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, La guerre civile en
France), sont également mobilisés les Manuscrits de 1843 et 1844, La Sainte
Famille, L’Idéologie allemande, Misère de la philosophie, Manifeste du parti
communiste, Manuscrits de 1857/58, Contribution à la critique de l’économie
politique, Le Capital et la correspondance de Marx.</br>
Les auteurs
Jean-Numa Ducange, docteur en histoire contemporaine, enseigne à l’université
de Rouen. Il travaille sur l’historiographie de la Révolution française
et l’histoire politique et sociale des socialismes en France et en Allemagne.
Il a notamment publié des éditions de Karl Marx, Le 18 Brumaire (Livre de
Poche, 2007) et Critique du programme de Gotha (Éditions Sociales, 2008).
ATER au département de philosophie de l’université de Toulouse 2–Le Mirail,
Mohamed Fayçal Touati travaille notamment sur le problème de l’histoire
chez Hegel et Heidegger. Il prépare également un ouvrage sur Gadamer (Les
Belles Lettres, « Figures du savoir »).
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édition : août 2010
130 pages