Les « zoos humains », symboles oubliés de l'histoire contemporaine, ont été totalement refoulés de notre mémoire collective. Ces exhibitions des « sauvages », aussi bien des « exotiques » que des « monstres », ont pourtant été, en Europe, aux États-Unis et au Japon, une étape majeure du passage progressif d'un racisme scientifique à un racisme populaire. Au carrefour du discours savant, des cultures de masse et de l'intérêt des puissances coloniales, ces exhibitions ont touché un peu moins d'un milliard et demi de visiteurs depuis l'exhibition en Europe de la Vénus hottentote, au début du XIXe siècle. <µ/br>Ces exhibitions, peuplées d'êtres difformes et de personnes en provenance des espaces coloniaux d'Afrique, d'Amérique, d'Océanie ou d'Asie, comme appartenant à un univers de l'anormalité, disparaîtront progressivement avec les années 1930, mais elles avaient fait alors leur oeuvre : bâtir deux humanités.</br>
Véritable synthèse et de ouvrage de référence sur la question, rassemblant les meilleurs spécialistes internationaux, cette nouvelle édition de Zoos humains. Au temps des exhibitions humaines (La Découverte, 2002) est entièrement refondue et largement complétée. Fruit de plus de dix ans de recherches, elle paraît à l'occasion de l'exposition « Exhibitions. L'invention du sauvage » organisée au musée du Quai Branly à Paris. </p>Parution : novembre 2011, Nb de pages : 598
Zoos humains et exhibitions coloniales : 150 ans d'invention de l'Autre
Prix
30,00 €