<p><B>- Et si la révolution arabe était un processus de longue haleine ?</p></B>
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On nous avait tant répété que ce monde-là était étranger à la démocratie, une civilisation condamnée à des régimes autoritaires. Tout cela est aujourd’hui d’un autre temps, parce que balayé par ces révolutions qui ne cessent de chambouler le monde réellement existant. Ici renversant les dictatures. Là se heurtant au mur d’une répression féroce. Au milieu de dangers considérables, ce sont d’immenses espoirs qui se lèvent de cette région décisive du monde.
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Révoltes ou révolutions, les soulèvements populaires apparus dans le monde arabe en 2011 ont renversé ou défient toujours les régimes autoritaires et leurs autocrates délégitimés.
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Mouvements d’affirmation sociale, politique et identitaire, portés par des exigences de liberté et d’égalité, de reconnaissance et de redistribution, ils ont balayé la fiction de « l’exception arabe » et rouvert le champ des possibles au Maghreb et au Moyen-Orient.
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Pour quelles transitions, vers quels horizons ?
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Déstabilisation de la région, crispation des acteurs, démocratisation des structures, récupération des aspirations, radicalisation des options, explosion des conflits, émancipation des peuples… ? Au-delà des traits communs aux sociétés arabes contemporaines, les scénarios varient d’un pays à l’autre. Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte, Syrie, Jordanie, Yémen, Bahreïn, Arabie Saoudite, etc., ils sont tous concernés, directement ou indirectement, par des épisodes plus ou moins répressifs, plus ou moins sanglants.
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Quels premiers grands bilans tirer de ces soulèvements ?
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Quelles promesses contiennent-ils et quels risques pèsent sur leurs aboutissements ?
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La mise à plat de la genèse du « printemps arabe », de ses acteurs sociopolitiques locaux, nationaux et internationaux, de ses facteurs culturels, démographiques et économiques, mais aussi des rôles joués par l’Europe et les États-Unis, aide à lire un réel particulièrement complexe et, plus loin, à évaluer le potentiel libérateur d’une dynamique de changement social et d’autodétermination.
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Commentaire</p></h3>
Coordination de l'ouvrage : Bichara Khader, Palestinien.</br>
Chercheur et enseignant, spécialiste du monde arabe, il est professeur à la faculté de sciences politiques, économiques et sociales de l’Université catholique de Louvain (Belgique) où il dirige le Centre d’études et de recherches sur le monde arabe contemporain (CERMAC).</p>
Alternatives Sud : Le "printemps arabe ", un premier bilan
Prix
13,00 €