Michèle Firk (1937-1968) fut l'une des figures les plus attachantes de cette époque de rêves et de luttes qui enflamma la France il y a une quarantaine d'années.
D'abord militante du PCF, elle rejoint les réseaux d'aide au FLN algérien qu'elle contribue à reconstituer après les arrestations et le procès Jeanson.
Elle rejoint ensuite les révolutionnaires d'Amérique latine: après un séjour à Cuba, elle gagne le maquis du Guatemala, où elle participe, notamment, à la tentative d'enlèvement de Gordon Mein, ambassadeur US.
Au moment où la police frappe à sa porte, elle se suicide pour ne pas risquer de parler.
Journaliste, ancienne élève de l'Institut des hautes études cinématographiques, elle participe notamment à la vie de la revue Positif où elle fera connaître plusieurs cinémas du tiers-monde, dont le cinéma cubain. Elle n'est pas devenue cinéaste. Elle s'est consacrée entièrement à l'activité militante.
À un moment où les problèmes d'impérialisme et de capitalisme - on dit aujourd'hui l'Empire, les actionnaires - sont plus que jamais d'actualité, ce livre évoque avec chaleur le souvenir et le combat de Michèle Firk: «Chers camarades, ne permettez pas que l'on fasse de moi autre chose que ce que je suis et veux être : une combattante révolutionnaire. »
149 pages
Edition : 2004