Dirty wars, le nouvel art de la guerre

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12,00 €

Comme dans un roman noir trop réel, Jeremy Scahill entraîne le lecteur de l’Afghanistan au Yémen en passant par le Pakistan, la Somalie et, bien entendu, les États-Unis, où il recueille des témoignages bouleversants des différents acteurs d’une guerre cachée et interminable. Ce saisissant reportage démontre que, sous Obama, les bavures et les missions secrètes sont non seulement loin de prendre fin mais qu’elles contribuent à créer toujours plus d’ennemis contre lesquels les États-Unis et l’Occident peuvent prétendre lutter.</br> Le nouvel art de la guerre porte un éclairage nouveau sur la guerre au terrorisme à l'échelle mondiale dirigée depuis Washington. Scahill brosse un portrait alarmant des opérations secrètes et clandestines des nouveaux groupes d'intervention qui vont jusqu'à traquer et assassiner des citoyens américains. Loin des lignes de tirs, des fronts de guerres déclarées, là où trop peu de journalistes vont, il enquête sur les nouvelles formes que prennent les guerres modernes.</p>

Fin limier de l'investigation, Jeremy Scahill est journaliste d'enquête et correspondant de guerre pour le magazine américain The Nation. Il est l’auteur de Blackwater : l’ascencion de l’armée privée la plus puissante au monde (Actes Sud, 2008). Après avoir participé à réveler le scandale Prism avec les journalistes Glenn Greenwald et Laura Poitras, Scahill vient de fonder The Intercept, un magazine en ligne qui diffuse notamment les informations révélées par Edward Snowden.</p>

Dirty Wars fait l’effet d’un électrochoc. Ce n’est pas un rapport distancié, froid et détaché, mais une plongée dans le vif du sujet, auprès de familles anéanties, qui hésitent entre le deuil passif et le djihad contre l’Amérique sanguinaire. Et c’est un coup de projecteur sur les activités effrayantes du Joint Special Operations Command (JSOC), ce corps d’armée aux ordres directs de la Maison-Blanche, détenteur du permis de tuer en toute impunité et pour qui le monde entier est un champ de bataille. Le réquisitoire est d’autant plus saisissant qu’il prend la forme d’un thriller.</p>
édition : avril 2014