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28,50 €
Cet ouvrage contribue à rappeler certains aspects ayant assuré la postérité des thèses défendues par les membres de l'École de Francfort. Sont ainsi évoqués, par exemple, les filiations et les distinctions entre les générations (Max Horkheimer- Theodor Adorno et Jürgen Habermas), les influences sur des oeuvres de contemporains Qean-François Lyotard) et la complémentarités avec d'autres (Michel Foucault),1'apport de la psychanalyse et la pertinence des travaux de Marcuse.
Cependant, la postérité est davantage perceptible par l'intermédiaire des contributions qui mettent l'accent sur des contextes nationaux de réception.
En effet, l'ouvrage rappelle que les situations de pays aux destins singuliers contribuent à délimiter ces conditions de réception particulières : Espagne et Pologne sous le joug, non identique, d'une autorité pesante, Italie et Grèce dialoguant avec le marxisme, Amérique du Nord qui a diversement accueilli les travaux des francfortois, notamment ceux portant sur l'antisémitisme.
Quoi qu'il en soient des débats suscités par l'École de Francfort - dont les travaux ont inégalement été connus et perçus - elle a largement contribué à nourrir des débats nationaux. Et c'est aussi l'un de ses mérites que de les avoir préventivement situés au sein de cadres analytiques globaux.
A.B et J.-M.V.
Alain Blanc est professeur de sociologie à Grenoble et Jean-Marie Vincent était professeur de sociologie à Paris 8.
283 pages
Edition : 2003