« Parce qu’elle s’est toujours située du point de vue de la révolution sans jamais cesser d’insister sur la nécessaire créativité des masses – la révolution prolétarienne représentant pour elle l’accomplissement d’une démocratie sans limites -, Rosa Luxemburg permet de penser en quoi révolution et démocratie vont de pair. Avant de mourir assassinée, au début de l’année 1919, dans l’écrasement du soulèvement initié par le groupe Spartakus à Berlin, elle avait ouvert une réflexion critique sur les orientations de la révolution bolchévique, sans pour autant s’aligner sur les positions des sociaux-démocrates, dont le rejet d’octobre 1917 s’inscrivait dans le droit fil de leur acceptation chauvine de la guerre mondiale en 1914 et de leur trahison de la révolution de novembre 1918. »</p>
Ce numéro de la revue Agone s’inscrit dans la continuité du travail entrepris par les éditions Agone et le collectif Smolny pour la publication des œuvres complètes de Rosa Luxemburg, dont quatre volumes sont déjà parus. Il reprend la plupart des interventions de la conférence organisée à Paris en octobre 2013 par la Société internationale Rosa Luxemburg.</p>
- Les libertés contre les droits, Claudie Weil </br>– La démocratie révolutionnaire, Sobhanlal Data Gupta </br>– Les fondements institutionnels de la démocratie socialiste, Alexey Gusev </br>– Luxemburg, Dewey, Gorz en vis-à-vis, Philippe Corcuff </br>– Le combat pour la démocratie par en bas, Frigga Haug </br>– Luxemburg : Rosa et la République, Ben Lewis </br>– Luxemburg et le socialisme français, Jean-Numa Ducange </br>– Créativité et spontanéité comme composantes du concept de mouvement de masse révolutionnaire et socialiste, Ottokar Luban </br>– « L’accumulation du capital » : les soubassements économiques du socialisme démocratique, Ingo Schmidt </br>– Démocratie et révolution, Isabel Loureiro </br>– La « liberté de celui qui pense autrement », Jörg Wollenberg </br>– La critique de la démocratie bourgeoise, Michael Löwy.
La leçon des choses : « Alfred Döblin et la littérature comme activité politique : 2. L’esprit de l’époque naturaliste »</p>edition : août 2016