Les Liais-unis, teurs ressortissants et leurs obligés à i'étranger et, au-delà, le reste du monde occidentalisé sont-ils davantage en sécurité depuis que George W. Bush a fait de la « guerre contre le terrorisme » l'axe de toutes ses politiques après les attentats du xa septembre ? Chacun voit bien que non. De ce point de vue, la doctrine de la «guerre préventive » développée par l'administration républicaine se solde donc par un échec total.
Mais était-ce réellement le but poursuivi ? On ne saurait en effet dissocier la posture belliciste du clan au pouvoir à Washington de sa vision de l'ordre planétaire, tant les dimensions diplomatique, militaire, économique et financière sont intimement liées dans la nouvelle «destinée manifeste » qu'il s'auto-attribue. Promoteurs et premiers bénéficiaires d'une mondialisation néolibérale qu'ils ont commencé à imposer comme paradigme dominant dès le début des années z98o, les États-Unis, par la voix de leurs dirigeants, affichent désormais ouvertement une ambition impériale ; l'Irak aura constitué à cet égard un test en grandeur nature, tant en direction de leurs ennemis que de leurs « alliés ».
Cette stratégie globale conduit inévitablement le mouvement a(termondialiste à aborder un ensemble des questions qu'il ne se posait pas à ses débuts, en un mot à se « géopolitiser ».
185 pages
Edition : 2005