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Tiré du site contretemps.euLa libéralisation des transports, inscrite dans les textes fondateurs de l’Union européenne, est patiemment orchestrée en France depuis plusieurs décennies. L’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs programmée récemment en constitue une étape décisive.
Ce profond bouleversement est engagé « en marche forcée » par Emmanuel Macron dans l’un des derniers bastions du service public à la française. « Réformer » la SNCF au nom d’une supposée « amélioration de la qualité de service » que la concurrence viendrait apporter : ce mantra répété à l’envi dans les médias participe de l’économie du « nouveau monde » que les élites politiques s’attachent à incarner en faveur de la « mobilité du futur ».
Mais que se joue-t-il réellement derrière ce vocable aseptisé ? Que révèle-t-il des dernières transformations du capitalisme et que porte-t-il comme conséquences sociales ? Défendre le service public du rail ne revient-il pas encore à défendre une civilisation construite autour des droits sociaux et des valeurs d’égalité ?édition : octobre 2018