Au XVIII° siècle, la médecine n'avait plus rien de commun avec les simagrées « diafoiresques » du siècle précédent. Même si l'institution était sclérosée, les médecins étaient sensibles aux idées des Encyclopédistes. Uniquement présents dans les villes, ils participaient du grand mouvement qui allait bouleverser la société.
C'est la vie de ces médecins, leur origine, leur comportement, leur participation aux cahiers de doléances que relate ici Jean Lambert, d'une plume incisive. Sa thèse de médecine, de 1947, que nous éditons à l'occasion du Bicentenaire, est circonscrite aux contradictions et aux mouvements touchant la région rémoise. Les médecins de Reims, au nombre de cinq, recevront tous, du reste, leur certificat de civisme durant la Révolution.
Jean Lambert, né en 1921, ancien interne des hôpitaux de Reims, prosecteur de l'école de médecine de Reims, prix Simon-Tarbé, a mené toute sa vie, conjointement, son activité de médecin et de militant révolutionnaire. Résistant dans le réseau Libé-Nord, il a adhéré à la Quatrième Internationale dès 1944.
101 pages
Edition : 1989