Il y a déjà plusieurs semaines que je suis à Barcelone. La ville m'est familière ; les miliciens dans leurs vêtements romantiques ne me font plus impression. Lorsque je vois une femme coiffée d'un chapeau, je suis étonné. Je trouve tout naturel d'être assis à la même table que des gens armés de fusils ou de revolvers comme dans un roman de pirates. Mais la Révolution donne toujours des impressions nouvelles. La vie est ici mille fois plus intense et cette suite rapide d'événements produit l'effet de piqûres de caféine. Comment pourrai-je vivre désormais dans des pays tranquilles, dans des temps tranquilles ?
édition 2012