ETAt : bon mais jauni, un peu souligné au stabilo.</p>
Durant leur dernière émigration (1929-1940) Trotsky et Natalia Ivanovna, sa femme, se trouvèrent quatre fdis séparés. Ces courtes séparations, de quelques jours ou de quelques semaines, furent l'occasion pour eux d'échanger un peu plus d'une cinquantaine de lettres. Certaines sont de courts billets, d'autres couvrent des pages et des pages de prose brûlante.</p>
Trotsky se livrait peu à ceux qui l'approchaient. Empressé à convaincre un interlocuteur, il développait ses arguments, s'animait, pouvait se montrer vraiment charmant. Mais il y avait une barrière, que l'on ne franchissait pas, celle des confidences personnelles. Le cadre politique marxiste dans lequel sa vie était inscrite ne laissait pas de place aux états d'âme. Mais en outre, au-dessous de cela, il y avait en lui un fond personnel qui donnait à ses rapports avec autrui une sorte de' manque d'aisance, à la fois une certaine gêne et une certaine pudeur, une indifférence peut-être. </br>Ses rapports avec Natalia Ivanovna échappaient à cette réserve et formaient un îlot à part. Aussi ces lettres sontelles un • document unique sur sa -vie intérieure, plus révélatrices que le journal qu'il tint quelques mois en 1935 et qui tourne vite à l'anecdote politique. Il faut ajouter que certaines de ces lettres furent écrites pendant la tourmente morale qui suivit son aventure amoureuse avec Frida Kahlo.</p>
édition : Gallimard 1980
179 pages