Depuis son retrait de la vie politique en juin 2007, l’influence de Tony Blair sur la social-démocratie européenne n’a jamais été aussi vive. Stricto sensu, le terme « blairisme » renvoie à l’action politique du New Labour au pouvoir sous la direction de Tony Blair, puis de Gordon Brown. Il existe une acception plus large : le blairisme peut être pensé en termes de « modèle politique » ; une feuille de route qui inspire fortement la social-démocratie aujourd’hui.
La « voie blairiste » conduit à la constitution d’une social-démocratie domestiquée, complice du capitalisme financier. Elle la condamne à se déporter toujours plus à droite. Quand le PS en France s’est inspiré du New Labour (campagnes présidentielles de 2002 et de 2007), il a été sévèrement rejeté par les électeurs. D’autres formations sociales-démocrates en Europe ont connu la même infortune.
Cet ouvrage propose de revenir sur la genèse du blairisme, les débats autour de la « Troisième voie » qui mêle libéralisme politique et économique, la gestion des services publics, la relation avec les syndicats ou encore les affaires étrangères et européennes.
Loin d’être un particularisme britannique, la « voie blairiste » affecte aujourd’hui l’ensemble de la gauche sociale-démocrate en Europe.
PHILIPPE MARLIÈRE est titulaire d’un doctorat en sciences politiques et sociales de l’Institut universitaire européen de Florence. Il est maître de conférences en science politique à University College London (Université de Londres), où il enseigne depuis 1994. Ses publications portent sur le socialisme français, la social-démocratie européenne et la Troisième voie blairiste.
175 pages
édition : novembre 2008