La rage et la révolte

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Les incendies de la banlieue ne posent pas la question des droits mais celle de la lutte sociale réelle. Parce que les jeunes chômeurs-à-vie et précaires qui naissent et grandissent dans ces zones de relégation ne sont pas le résultat d’une injustice particulière mais la condition de fonctionnement d’un pays capitaliste avancé. Vingt ans après la défaite de la première vague de contestation dans les banlieues pauvres, la dislocation sociale a progressé, l’exclusion s’est faite plus radicale et la misère culturelle et politique sans limites. Les jeunes révoltés sont l’encombrant produit de cette dislocation. Dans cet espace sans appartenance où ils grandissent, certains tentent de s’en construire une au niveau le plus élémentaire qui soit, celui de la bande, de la meute. Nés dans un monde hostile, ils se montrent hostiles à tout le monde. L’auteur : L’auteur de ce livre n’est ni journaliste ni sociologue : au début des années 1980, il participe à la première vague de révolte des banlieues. Il assiste ensuite, impuissant, à sa défaite et à la mise en place d’un véritable apartheid social. Auteur d’une Histoire universelle de Marseille, de l’an mil à l’an deux mille (Agone, 2006), Alèssi Dell’Umbria a fait paraître une première version de La Rage et la Révolte sous le titre C’est de la racaille ? Eh bien, j’en suis ! (L’Echappée, 2006). 185 pages édition : décembre 2009