Méditatif et fougueux à la fois, cet ouvrage se rattache à la pensée de Hegel, de Marx, de Nietzsche, tout en critiquant le néo-hégélianisme, le néo-marxisme, le néo-nietzschéisme. Il prolonge métaphilosophiquement la réflexion des trois grands penseurs de la modernité sur un thème - un problème - aussi global que précis : la fin de l'historicité, la sortie de l'histoire. Individus et peuples auraient dorénavant à vivre une vie posthistorique, à lutter pour produire de nouvelles différences au sein du Même. Nous sommes entrés dans le monde des épilégomènes et des utopies.
Ce livre ne serait-il pas la source d'inspiration du «post-modernisme »?
Cette seconde édition de La fin de l'histoire, d'Henri Lefebvre, s'inscrit dans un mouvement de redécouverte et de réédition du philosophe, à l'occasion du centenaire de sa naissance, et du dixième anniversaire de sa mort. Ainsi, les éditions Anthropos viennent de rééditer : La production de l'espace, Espace et politique, Du rural à l'urbain, Rabelais, L'existentialisme. Elles préparent quelques autres textes devenus introuvables.
Né en 1901, mort en 1991, Henri LEFEBVRE, métaphilosophe, sociologue, historien, penseur de la ville et critique de la vie quotidienne, auteur de 68 livres, traduit dans trente langues, nous a donné ici son livre le plus « post-moderne ». Il influence aujourd'hui tout un courant philosophique américain.
Cette réédition est présentée par Pierre Lantz, professeur de sociologie à l'Université de Paris 8.
217 pages
Edition : 2001