Antoine Artous revient d’abord sur les « difficultés » rencontrées par le marxisme dans son approche de l’État et évoque les discussions que cela a soulevé. Il critique les analyses de l’État de classe comme substance transhistorique et réexamine l’État à partir des textes du jeune Marx et du Capital. Enfin, il revient sur la question centrale du dépérissement de l’État et les interrogations que cela soulève.</p>
Tran Hai Hac avec son « État et capital dans l’exposé du Capital » nous introduit au travail théorique de Marx dans ses divers écrits et particulièrement dans le Capital. José Luis Solís González nous propose ensuite une présentation des débats de l’École dite de « la dérivation » qui s’est développée dans les années 1970 et qui a influencé de nombreuses analyses.</p>
Enfin, Pierre Salama aborde « l’État et ses particularités dans les pays émergents latino-américains ». Il nous offre ici une analyse concrète de l’incarnation étatique dans des configurations politiques et sociales différentes sur le continent sud-américain et revient sur les incidences théoriques qu’elle comporte. L’ensemble des contributions publiées ici offre au lecteur une puissante invitation à la réflexion sur la nature des États d’aujourd’hui qui apparaissent, en France par exemple, de moins en moins comme des régulateurs sociaux et de plus en plus comme des États autoritaires, évolution qui bien entendu interroge notre démocratie. Davantage qu’une simple exégèse de lectures de la pensée de Marx, ce livre est une invitation à réfléchir à notre avenir démocratique</p>edition : mai 2015