Engels : Ecrits de jeunesse volume 1

Prix
30,00 €

Tout comme Marx, Engels a suivi une évolution sinueuse avant d’arriver aux idées qui sont restées associées à son nom. L’historiographie marxiste a souvent cherché dans leurs idées de jeunesse la préfiguration de celles de la maturité, mais on comprend mieux l’évolution philosophique et politique de l’un et de l’autre si l’on considère pour elles-mêmes et dans leurs spécificités les différentes étapes de leur formation intellectuelle. Telle est l’intention de ce volume de la Geme consacré aux écrits d’Engels à l’époque où il se définissait comme un « Jeune Allemand » et comme un « jeune hégélien ». Qu’Engels se soit totalement identifié à la Jeune Allemagne et au Jeune hégélianisme, qu’il en ait totalement adopté le style et poursuivi avec enthousiasme les objectifs, c’est ce que l’on pourra constater dans ce volume qui contribuera sans doute à corriger l’image qui reste aujourd’hui encore trop souvent attachée à son nom, celle d’un vulgarisateur dogmatique, sans talent ni originalité, des idées géniales de Marx. On constatera en outre qu’Engels ne s’est pas contenté de se fondre dans ce qui constituait, à la fin des années 1830 et au début des années 1840, les deux principaux courants de la gauche allemande. Il fut également l’un des seuls à chercher à les mettre en rapport et il le fit d’une façon originale. Après quelques indications biographiques, nous présenterons les grands axes et les principaux enjeux de ses publications entre 1839 et 1842 en considérant successivement le passage de la jeune Allemagne au Jeune hégélianisme, les modalités de la participation aux combats jeunes hégéliens, la critique de Schelling et la manière dont cette critique fut relancée un an plus tard par Marx.</p>
Table des matières

Introduction</p>

De la Jeune Allemagne au Jeune hégélianisme

7</p>

Entre Börne et Hegel

10</p>

L’«&#8201;Anti-Schelling&#8201;»

30</p>

Engels et Marx, Jeunes hégéliens et critiques de Schelling

78</p>

Conclusion&#8201;: l’évolution des idées philosophiques et politiques d’Engels

93</p>

Note sur la présente édition

99</p>

Friedrich Engels, Écrits de jeunesse

Lettres de la vallée de la Wupper

103</p>

Ernst Moritz Arndt

129</p>

Schelling sur Hegel

147</p>

Schelling et la révélation

157</p>

Schelling, le philosophe en Christ

209</p>

Journal d’un auditeur

231</p>

Libéralismes d’Allemagne du Nord et d’Allemagne du Sud

239</p>

Polémique contre Leo

243</p>

Le Triomphe de la foi

247</p>

Alexander Jung, Leçons sur la littérature allemande moderne

281</p>

Contribution à la critique des lois sur la presse en Prusse

299</p>

Frédéric-Guillaume IV, roi de Prusse

309</p>

Annexes</br>

Schelling, Préface à un écrit philosophique de M.&#8239;Victor Cousin

321</p>

Ludwig Börne, Gallophobie de M. Menzel

337</p>

Ludwig Börne, Lettres de Paris

343</p>

Karl Gutzkow, Sur la philosophie de Hegel

347</p>

Moses Hess, La triarchie européenne

351</p>

Moses Hess, Les partis politiques en Allemagne

363</p>

Bruno Bauer, Le Mythe de Hegel

369</p>

Edgar Bauer, Le Juste-Milieu

373</p>

Arnold Ruge, Préface à l’année 1841 des Annales allemandes

403</p>

Arnold Ruge, À Moritz Fleischer

407</p>

Lettre de Karl Marx à Ludwig Feuerbach, 3 octobre 1843

409</p>

Premier brouillon de réponse de Ludwig Feuerbach à Karl Marx

413</p>

Manuscrit de Ludwig Feuerbach contre Schelling

417</p>

Bibliographie sélective

421</p>édition : mai 2015