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Quand la République de Weimar est-elle morte ? On retient généralement un événement central : l’appel à la chancellerie, à Berlin, d’Adolf Hitler. On ne prête guère d’attention à un autre fait, provincial, obscur : l’assassinat violent, dans un bourg reculé de Silésie, d’un ouvrier communiste par cinq SA ivres et brutaux. Débordé par une base impatiente et altérée de pouvoir, Hitler fait une entorse à son légalisme proclamé et prend fait et cause pour les assassins. Devant la menace, le gouvernement commue la peine des meurtriers. L’État de droit prend fin : les nazis revendiquent une nouvelle légalité, qui fait des meurtriers des soldats et d’un crime un acte de guerre ou de justice. Ce fait divers invite à une histoire politique et culturelle de la République de Weimar, mais aussi du parti nazi : le contentieux entre la base SA et la hiérarchie du parti devait être réglé plus tard, lors de la nuit des longs couteaux.
Table des matières
Introduction
I. Une équipée meurtrière
II. Un été brutal
III. Complexe obsidional : les SA face à la menace communiste
IV. Le combat des SA sur le front silésien
V. L’impasse légaliste et l’impatience de la base
VI. L’embarras d’Hitler : que faire face à l’affaire ?
VII. La fin du légalisme nazi ? La solidarité d’Hitler et les menaces du NSDAP
VIII. Un communiste polonais vaut-il cinq patriotes allemands ? Esquisse d’un droit national-socialiste
Épilogue. — De Potempa à la nuit des longs couteaux
Conclusion
Notes
Sources
Bibliographie
100 pages
édition : mars 2015