« Je regrette d’être emprisonné pour délit d’opinion quand j’ai affirmé durant toute mon existence que seul l’acte donne leur véritable sens aux mots.</br>
Dans les Vers nouveaux, Rimbaud était bien plus explicite : “De rage, sanglots de tout enfer renversant… Industriels, princes, sénats, périssez ! Puissance, justice, histoire, à bas ! ”</br>
J’aurais peut-être dû versifier mon propos ?
Un de ces jours, il me faudra tout de même calculer (en jours de prison) le poids de chacun des mots qui provoqua les foudres de la justice. »J-M R
Série d’aveux indéniables et de souvenirs carcéraux, politiques, amoureux, militants, littéraires, cinématographiques, révolutionnaires et enfantins enfin délivrée avec une bonne foi irréprochable par cet ancien membre du groupe Action directe, qui joue avec ce que ses juges attendent de lui. </p>
Né en 1952 à Auch, Jean-Marc Rouillan a été incarcéré de 1987 à 2011 pour ses activités au sein du groupe Action directe. Il vit aujourd’hui en liberté conditionnelle.</br> Auteur d’une quinzaine d’ouvrages, il a notamment publié chez Agone La Part des loups (2005), Chroniques carcérales (2008), De Mémoire I, II, III (2007, 2009, 2011). Dernier livre paru, la réédition de son premier, Je hais les matins (2015).</p>
édition : août 2016