<h3>« Le vrai fasciste ne s'exalte que dans la défaite. » </h3>Dans l'Italie des années de plomb, la fuite en avant meurtrière d'un soldat perdu.</p>
Ce gros roman haletant décrit à la perfection les années de plomb qui ensanglantèrent l'Italie, pays déchiré par les attentats et l'extrémisme politique. Avec un formidable talent romanesque, Alberto Garlini (né en 1969) suit le destin de son triste héros, petit pion noyé dans les intrigues qui se raccroche comme il peut aux mystiques fiévreuses d'un fascisme paranoïaque. Ce qui présidait à sa doctrine – effrayer la « plèbe », purifier la société par la brutalité, chanter les vertus du glaive – s'évanouit peu à peu dans la certitude que la violence se justifie à elle seule et meure d'elle-même. La rédemption par l'amour ou la sensualité serait-elle au bout de cette cavalcade sanglante ? C'est dans l'extrême sud de l'Amérique latine, une terre de feu refuge de tant de fureurs européennes, que se termine ce fabuleux roman, épopée vertigineuse où les spectres de l'Histoire ricanent aux oreilles des lecteurs d'aujourd'hui.</p>
Gilles Heuré (tiré du site www.telerama.fr)</p>
édition poche : février 2017