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Le dimanche 24 avril 2005, quelques semaines après le décès du dictateur Gnassingbé Eyadéma, les électeurs togolais sont appelés aux urnes pour élire un nouveau président.
De l'ouverture des bureaux de vote au dépouillement, tout est mis en oeuvre par le régime pour assurer la victoire de Faure Gnassingbé, le propre fils du dictateur. Les Togolais s'insurgent contre la fraude, le pays est en état de siège et les images des exactions de l'armée togolaise font le tour du monde.
La CEDEAO avalise pourtant le résultat. À travers elle, on comprend que c'est la France qui parle, la France qui a déployé toute son influence pour que le Togo reste dans l'escarcelle du clan Eyadéma et des réseaux de la Françafrique.
Au Togo, dans les pays voisins, en France, un front du refus de l'impunité se met en branle. Convaincus que la vérité doit être connue sur cette élection, que la fraude électorale doit être démontrée, des journalistes, des représentants d'ONG et d'organisations religieuses, des militants des droits de l'Homme, se mobilisent. Ce rapport, coordonné par l'association Survie, met en lien leurs textes, articles, déclarations et autres documents. Produits pendant cette période, ils fournissent des éléments concrets d'appréciation et d'analyse sur ce coup d'État électoral.
Survie est une association de citoyens dont l'un des objectifs majeurs est de combattre les dérives de la politique africaine de la France. La dernière campagne de mobilisation lancée par Survie dénonce le soutien de la France à certains régimes dictatoriaux africains. Parmi eux, le Togo du clan Eyadéma, zone de prédilection de la « Françafrique » néocoloniale.
www. survie-france.org
107 pages
Edition 2005