J'AI ÉCRIT CETTE PIÈCE à une période où l'effondrement de l'Union soviétique provoquait dans les grands médias et chez les leaders politiques une jubilation quasi universelle : non seulement « l'ennemi » était mort, mais les idées du marxisme étaient discréditées. Le capitalisme et l'économie de marché avaient triomphé. Le marxisme avait perdu. Marx était vraiment mort. Je jugeais donc important de montrer clairement que ni l'URSS ni les autres pays qui, se disant « marxistes », avaient installé des États policiers n'incarnaient la conception du socialisme de Marx. Je voulais montrer un Marx furieux que ses conceptions aient été déformées jusqu'à être identifiées aux cruautés staliniennes. Je pensais qu'il fallait sauver Marx non seulement de ces pseudocommunistes qui avaient instauré un ordre répressif dans différents coins du monde, mais aussi de ces essayistes et de ces politiciens de l'Ouest qui s'extasiaient alors devant le triomphe du
capitalisme.</p>
Professeur d'histoire politique à la Boston University, Howard Zinn est l'auteur de Une histoire populaire des États-Unis (Agone, zooz), centre d'une oeuvre consacrée à l'incidence des mouvements populaires sur l'histoire et la société.</p>
93 pages,
ré Edition : 2015, le visuel ne correspond pas, même s'il s'agit de la même édition.