Novembre 1918, tome IV, une révolution allemande : Karl et Rosa

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Novembre 1918, l’Allemagne a perdu la guerre. La social-démocratie au pouvoir s’apprête à écraser la révolution prolétaire menée par les spartakistes. Au milieu des voix de la foule, quelques personnages (parfois historiques) cherchent comment (sur)vivre : aux batailles de rues fait échos une lutte des consciences, entre repli religieux, vie amoureuse et action politique. L’œuvre littéraire d’Alfred Döblin (1878-1957), une vingtaine de romans, est cachée par la gloire de Berlin AlexanderPlatz (nouvelle traduction à paraître à l’automne 2008). Ce "roman historique de l’exil" a été écrit, entre 1937 et 1943, par un écrivain chassé d’Allemagne sous le nazisme. Cette littérature est portée par un désir d’éclaircissement : comprendre par quoi tout est arrivé – notamment ce qui a rendu le nazisme possible. Et l’auteur y propose des contre-modèles nourris de la vie de ceux d’en-bas : "Le combat infatigable de tous les hommes, en particulier des pauvres et des opprimés, pour la liberté, la paix, une société authentique." De la révolutionnaire Rosa en prison au blessé de guerre Becker dans son lycée, des retrouvailles de l’infirmière Hilde et de l’ex-lieutenant Mauss (spartakiste qui rejoint les corps francs), ce programme littéraire échappe au temps biographique du héros, plutôt tissé par un entrelacs de voix multiples, séparées ou secrètement réunies au milieu du désordre révolutionnaire qui ne débouchera que sur l’ordre de la répression – source pour l’auteur du repli dans la religion. Aussi riches que les nombreux dialogues où s’affrontent les protagonistes, les monologues intérieurs abordent la responsabilité individuelle et la question de l’État, le socialisme, le marxisme, la lutte des classes, la dictature du prolétariat, le rôle des masses, des organisations, des directions, la social-démocratie, le bolchevisme… ; les Allemands et les Juifs, l’Allemagne... 750 pages édition : octobre 2008